lundi 16 janvier 2017

La route des Andes

A Cafayate, je passe une journée entière à décortiquer les blogs le nez sur les cartes pour préparer la suite vers le Sud.

En effet, depuis mon départ un petit changement a eu lieu. Je vais devoir en effet rentrer 10 jours en France du 8 au 17 Février, pour assurer 2 stages des équipes de France de roller-hockey en tant que kiné à Voiron.
Cela complique un peu mon organistion et la logistique.

Si l'on ajoute les autres attentes et contretemps au Pérou/Bolivie, c'est bien 3 semaines que je ne pourrais pas passer sur le vélo. Je dois donc abandonner l'idée de faire l'intégralité du voyage ou presque " à la loyale". C'est souvent un graal que l'on cherche, faire la ligne la plus continue possible sans autre moyen de transport. Il faut que je mette mon orgueil de côté, même si j'ai du mal à me faire à l'idée.

Si je veux être à Ushuaia fin Mars, date limite pour mon retour, je vais devoir prendre des bus. Alors il faut trouver quelles parties shunter pour pouvoir apprécier les meilleures parties.

Après pas mal de prises de tête pour confronter les différents scénarios, j'achète un ticket de bus pour Tucuman puis Mendoza. 6h puis 14h de bus pour éviter 1000km de désert et de pampa argentine. Malgré des rebondissements liés au fait que mon vélo ne peut voyager dans le même bus que moi ( période de vacances oblige, il doit passer par un service de marchandises), nous arriverons tous les 2 sans égratignures à Mendoza.



Je remonte le vélo empaqueté et je trace la route directement. Je ne prends la route qu'à 14h et roule jusqu'au soir par la Ruta 7. Je demande aux pompiers de Potrerillos si je peux monter la tente sur la pelouse adjacente, je serai reçu comme un prince.
Douche, maté face aux montagnes, repas partagé, bouteilles d'eau fraiche, chargement du téléphone....waouw merci les gars.




Assez tôt, je suis à pied d'oeuvre. En effet les prochains jours auront comme objectif de traverser les Andes une nouvelle fois. De repasser de 750m à plus de 3800m d'altitude, par la Ruta 7, la Route des Andes.

Perdu dans mes pensées, je prends mon petit-déj sur le bord de la route, les fesses posées entre les épines de cactus. Je regarde cette immense vallée qui se dresse, et cette minuscule route qui se faufile parmi les parois austères.

Et c'est alors que je vois arriver Damien et Marianne, un coupe de belges à vélo que j'avais rencontré à Cusco il y a 3700km de ça au début du voyage. Je savais qu'ils étaient dans le coin mais je les pensais devant moi. Nous avons en fait dormi dans le même village à quelques centaines de mètres sans le savoir.

Quelle joie de nous retrouver là ! Il s'est passé tellement de choses depuis la dernière fois que l'on s'est vus.
C'est donc en petit cortège de 3 que nous allons rouler pour les prochains jours. Les paysages sont une nouvelles fois à couper le souffle, nous aurons une vue sublime sur le sommet des Amériques, l'Aconcagua.








De jolis bivouacs, en bord de rivière ou dans une gare désaffectée. Une montée sur une piste splendide pour aller chercher la frontière avec le Chili. Une descente de folie de 3800 à 750m. Des tomates que l'on nous offre sur la route, des kilomètres sur l'autoroute, des bons souvenirs partagés.... c'était un plaisir.



















D'autant que je suis invité à les rejoindre chez un couple d'amis à eux, belges également, expatriés à Santiago, la capitale, d'où je vous écris en ce moment.




Je vais aller visiter Valparaiso 2 jours, puis sans doute prendre un bus pour Puerto Montt et ainsi avoir le temps de vadrouiller dans la région des lacs.

3 commentaires:

  1. Toujours autant de plaisir à te lire. C est mamie qui va être contente d avoir de tes news. Paris Dakar !!!! Non mais, incroyable. Toi Julien passionné de moto, ben oui, tu croises le Dakar ! Ces moments seront à jamais gravés dans ta mémoire. Pour info, les premiers skippers du Vendée globe arriveront jeudi : Lecleach, Hugo boss ????? En fait eux, seul sur leur bateau, toi, seul sur ton vélo..... Ben oui, c est un peu la même chose ! Bonne route julien. A bientôt pour d autres news.

    RépondreSupprimer
  2. Laisser le vélo dans un autre bus, ah je serais tellement pas serein... Bien cools les pompiers, ça doit être tellement bien de voir des gens prêts à te rendre autant service simplement pour faire plaisir, sans rien demander en retour...
    Super d'avoir retrouvé les Belges, je sais à quel point ç'a dû te faire plaisir d'avoir de la compagnie sur la route =)

    RépondreSupprimer
  3. Salut Julien,

    mon coeur te dit que tu es désormais dans un des plus beaux pays du monde: mélange de paysages incroyables et de gens adorables. Tu en as probablement shunté la bonne portion... ne rate pas la carretera austral au Chili et la Patagonie argentine, morceaux de choix de l'aventure vélocypédique! Quelle chance!
    PS: tu ne peux pas trouver une thaïlandaise joviale pour les massages de ces messieurs à roulettes??! C'est con, juste pour une dizaine.
    Enfin... quand l'ordinaire s'insinue dans l'extraordinaire!
    Allez! On pense à toi

    Bernard

    RépondreSupprimer